Suite du premier message à ce sujet, avec, en vrac, quelques proposicions (présentées, ici encore, dans cette même grafie réformée).
Transcripcion des lètres grèques
Autant j'aprécie l'étimologie, autant le français n'aurait pas grand-chose à perdre en transcrivant les lettres grèques d'une manière conforme au reste du sistème grafique de la langue, come c'êt le cas dans les autres langues romanes. On écrit donc ortografe, filosofie, fotografie, alfa, cronologie, ritme, rume, arquéologie (notons ici la transcripcion diférente de chi - c ou qu - selon le contexte, par cohérence avec la logique du français), etc. Le castillan, le portugais et le catalan traitent ces lettres de manière tout à fait analogue. L'italien et le roumain possèdent eus aussi un sistème conforme à leur logique interne. Les y ayant valeur de voyelle sont, naturellement, grafiés tout simplement i : fisique, clorofile.
Quid de l'étimologie ?
Ce point êt sensible, puisque de nombreuses persones sont atachées à la présence de rapels étimologiques dans la grafie du français. J'adore moi aussi l'étimologie, mais on ne peut pas fonder l'intégralité de notre sistème grafique sur des considéracions étimologiques (qui ne sauraient être que parcielles - il s'agit de mots français, et non grecs). La majorité des langues européennes sont passées par là (le français, l'anglais et l'alemand sont en fait les seules excepcions notables).
Conversion gérérale des x muets en s (après u et i)
La rétencion des x finaus dans la grafie moderne du français étant une erreur manifeste, tant du point de vue de l'histoire de la langue que de sa cohérence interne, la quasi totalité des x muets devra être tout simplement changée en s.
Rapel
Cette pratique existe pricipalement parcequ'un certain nombre de personnes utilisaient autrefois le caractère x pour abréger la séquence us, fréquente en français (entre autres pour des raisons d'évolucion fonétique, notament la vocalisacion des /l/ finaus, come dans journal). La réintégracion du u s'étant faite sans la suppression du x, on se retrouve avec des x se comportant come, des s, qui d'ailleurs réapparait dans de nombreus mots dérivés (p. ex. nombreux - nombreuse).
Cohérence dans les noms et les adjectifs
Tel que noté plus haut, le maintient du x pose des problèmes de cohérence. Par exemple : choix/choisir, nombreux/nombreuse, etc.
On écrira donc naturellement chois, nombreus, heureus, cheveus, mais aussi aus (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler son cousin portugais aos).
Quant aus chous, genous, bijous et autres joujous, ils ont naturellement vocacion à former leur pluriel en -s.
Verbes
Rien ne justifie à mon sens les je peux, tu veux. Le x se comporte ici come un s dans les liaisons, et ce même s est la maque courante des première et deusième personnes du singulier dans la conjugaison des verbes du troisième groupe (prends, vois, etc.).
Donc, je peus, tu veus.
Nombres
On écrit deux et deuxième, six et sixième, dix et dixième. Tout comme on a déjà trois et troisième, il serait bien plus cohérent d'écrire : deus/deusième, sis/sisième, dis/disième.
Au passage, sète/sètième, uit (h non étimologique, come dans huile, d'ailleurs), et soissante (et donc soissante-dis).
Je propose aussi la supression du g dans vingt (rajouté plus ou moins pour faire joli, mais bien sûr pas celle du t). Donc, vint/vintième. Même traitement pour doigt, qui devient doit (et tant pis pour l'homografie, on ne risque pas de confondre).
Possibilité rejetée : changements dans le traitement des nasales
L'idée êt d'utiliser ũ tilde come marqueur de nasalisaciõ (tel qu'ilustré dãs ce paragrafe). Cette métode, repelãt l'alfabet fonétique internacional, êt notamẽt utilisée ẽ portugais pour indiquer les nasales (biẽ qu'elles puissent aussi, come en frãçais, être notées par une voyelle suivie d'une nasale, dãs certaĩs cas).
Cette pratique s'êt déjà vue en français, il y a de cela plusieurs siècles, sans doute par économie de composicion tipografique. Mais la lecture de ce simple paragrafe a déjà dû faire aparaitre divers problèmes, dont les suivants :
- Désacordement de multiples familles de mots, notament masculin/féminin : ũ/une, paysã/paysane. Ici on n'ajoute pas de e, on doit changer la terminaison au complet.
- Adjonccion de nouveaus caractères accentués en français. Nous en avons déjà sufisament, et ces voyelles tildées changent assés significativement l'aspet de la langue écrite, et en afectent la lisibilité.
Pour ces raisons, et pour quelques autres problèmes posés par cette tecnique, cette solucion n'êt pas retenue. Faire suivre les voyelles nasales par une consone nasale êt tout à fait satisfesant dans le contexte du français.
Le verbe être à la troisième persone du singulier
Dans la quasi totalité du français, les s devenus muets après des voyelles ont été soit retirés, soit remplacés par un accent circonflexe au-dessus de la voyelle précédente, y compris le verbe estre, devenu être, et sa conjugaison vous estes, aujourd'hui vous êtes. Seule la troisième persone du présent semble faire de la résistance... Vous l'aurez remarqué plus haut, cette réforme préconise l'adopcion de la forme êt pour cette conjugaison, l'accent marquant ici très comodement la diférence entre la conjonccion et et le verbe être, le t final devant bien sûr être maintenu en raison des liaisons.
À ceus qui trouveraient cette grafie trop proche de la conjonccion, rapelons-nous qu'en portugais par exemple, le verbe à la troisième persone êt grafié é et la conjonccion e, les deus mots ne diférant que par l'accent porté par le verbe.
Lexicalisacion complète de est-ce que, qu'est-ce que et qu'est-ce qui
Soyons fous ! Les particules interrogatives est-ce que, qu'est-ce que et qu'est-ce qui ne sont absolument plus analisables en fonccion de leur origine étimologique, et sont même répertoriées dans les diccionaires come des locucions invariables. Rien ne nous empêche donc de grafier de la façon suivante : esque, quesque, quesqui. Cette lexicalisacion êt déjà complète dans la langue parlée, même soutenue.
"- Esque cette réforme êt viable ? - Quesque ça peut bien te faire ?"
Une telle lexicalisacion n'êt pas inédite en français. Pensons notament au mot affaire, dérivé de la locucion à faire.
La question des terminaisons -tion et -tiel(le)
De nombreuses familles de mots alternent entre -ci- et -ti- (prononcés /si/), et cette dernière n'êt pas fonétique... Essence mais essentiel, différence mais différentiel, etc. En espagnol, les grafies -cíon (-ciones) et -cial (-ciales) sont utilisées, en portugais -ção (-ções) et -cial (-ciais). Les homologues français de ces grafies sont donc naturellement -cion et -ciel(le). Le t êt conservé dans les mots où il aparait et se prononce comme tel (democracia mais democratización en espagnol, donc démocracie et démocratisacion en français).
La question des consones doubles après e
Les consones doubles sont pour l'essenciel simplifiées. Un problème demeure toutefois : celui des e instables suivis de consones doubles, changeant la prononciacion à "è", et plus généralement le problème des e suivis de consones doubles, même en tant que voyelle stable. Pour l'instant, le plus simple êt à mon sens de conserver les convencions actuelles de formacion du féminin (bien qu'elles ne soient pas universelles), bien ancrées dans l'usage, et de conserver des mots comme terre, celle, nette (et non tère, cèle, nète), ce qui évite aussi une grande proliféracion d'accents graves...
Ce chois pose clairement certains problèmes de cohérence, et la question devra peutêtre (notons la soudure du mot peut-être, analogue au catalan potser) être étudiée plus tard.
Francisacion des emprunts
Les emprunts étrangers doivent globalement s'adapter à la fonétique française, mais aussi à son sistème grafique. Où sont donc nos lideurs qui jouent au foutebol ? L'espagnol et le portugais acceptent presque intégralement cette approche pour la transcripcion des termes d'origine étrangère (ex. líder).
Cette aproche se recnontre parciellement en français avec des mots comme fioul, globetrotteur (ce dernier déja accepté selon les rectificacions de 1990).
Le cas du sufixe -ing
Le cas du sufixe -ing êt intéressant, toutefois. On pourrait peutêtre le transcrire par -igne (parquigne, foutigne), mais ce ne serait pas pleinement satisfesant, ni fidèle à la prononciacion majoritaire, probablement. Le problème êt ici le statut du fonème /ŋ/ en français (existe-t-il vraiment ?) et sa réalisacion variable selon les locuteurs (/iŋg/ ? /iɲ/ ?).
Faute de mieus, gardons-le tel quel pour le moment...
Viabilité de la réforme
Quelles sont les chances de voir ce tipe de réforme ortografique adoptée ? Quasi nules à mon avis. Il êt certes tout à fait possible de réformer en profondeur le sistème grafique d'une langue, mais au sein de populacions complètement alfabétisées, et ce de longue date, le changement êt très difficile. On nous rapèlera pourtant les réussites des réformes néerlandaises et danoises du XXe siècle. Mais on ne peut pas non plus oublier les dificultés rencontrées par les rectificacions ortografiques du français de 1990, l'Accord ortografique portugais de 1990 et la réforme ortografique alemande de 1996, oficiellement en vigueur mais peu suivies (en bone voie quand même en alemand et en portugais).
Les deus éléments les plus importants
Il convient bien sûr d'être favorable aus rectificacions ortografiques de 1990. Mais si on devait aler plus loin, des diférents éléments cités au cours de ce texte, lesquels choisir ? J'en séleccionerais deus : la conversion des lètres grèques et l'abandon des x finaus au profit de s. Le reste peut, selon moi, rester tel quel, ou être rafistolé graduellement par des rustines du tipe rectificacions de 1990. On s'acomodera bien du reste.