jeudi 26 juillet 2012

Graphie réformée du français (1)


Ceci n'est qu'une ébauche de ce qui pourrait se faire en matière de régularisation orthographique du français. Je n'y crois toutefois pas trop moi-même... 

I. Présentacion

Le but de la réforme ortografique est d’amener la grafie du français à être plus sistématique qu’elle ne l’est aujourdui par l’extension, le plus possible, de sa logique interne préexistante.
Je pose les conditions suivantes à la réussite de toute réforme ortografique (même si c’est sans trop y croire).

1. La grafie du français ne peut en aucun cas être parfaitement fonétique ou fonémique.
La raison principale en est que l’évolution fonétique historique naturelle du français l’a mené à de nombreuses élisions, notament de consones finales, qui génèrent de nombreus homofones, qui doivent absolument toujours pouvoir être distingués à l’écrit.

De plus, cette évolution fonétique a doné à notre langue ce qui s’apèle en lingüistique un sandhi, à savoir des fénomènes d’interaccion aus frontières des mots, que nous nomons liaisons. De nombreuses liaisons sont obligatoires en français (les autres), et encore plus sont courantes dans le langage soutenu. Les francofones ne doivent en aucun cas confondre le vert avec le ver ou autres verres.

2. La logique interne du français doit être préservée
Les francofones ne doivent pas avoir à réaprendre à écrire, ou pire, à lire, ce serait une perte de temps. L’une des règles cardinales du français et qui sera préservée est l’amuissement de la consone finale, ou des deux dernières consones selon le cas (verts = « ver »). Les voyelles resteront elles aussi la plupart du temps inchangées, à la fois pour des raisons d’homofonie et pour d’autres, exposées plus bas.

3. Certaines incohérences doivent être corigées
Au cours de l’histoire, nombreuses incohérences se sont introduites dans la grafie de la langue. Certaines sont irréductibles, alors que d’autres ne peuvent être décrites que comme de regrettables erreurs. Par exemple, les x du pluriel… Dérivés d’une contraccion à utilisée à l’écrit du l et du s, qui terminaient de nombreus mots (notament par vélarisacion du l – un journal, des journaus), ce x n’a aucune valeur, ni étimologique, ni fonétique (il se comporte come un s en fin de mot). Nous parlerons donc des nombreus journaus sur les genous.

Dans certains mots comme chois, cela aura pour effet de racorder la mots de la même famille (choisir ; voir aussi heureus - heureusement).

Aussi, dans ce même esprit, j’adopte les Rectificacions ortografiques de 1990, à moins qu’elles ne s’écartent des règles édictées ci-dessous.

4. Aucun changement de prononciacion n’est ocasioné par la réforme
Le français, l’une des langues européennes écrites depuis le plus longtemp, possède une grafie conservatrice. Il me semble que certaines langues codifiées plus réçament ont pu adopter une grapfie plus cohérente en raison du fait que leur prononciacion au moment de la codificacion était plus proche du parler moderne. Quoiqu’il en soit, historiquement, c’est la grafie qui suit la fonétique à petits pas, et non l’inverse.

5. Les règles gramaticales restent identiques, pour l’essenciel
La gramaire n’est pas afectée par ces rectificacions, qui ne sont qu’ortografiques. Quelques changements seront toutefois faits par cohérence avec les autres évolutions. On aura notament je peus et je veus.

6. Lien avec les autres langues romanes
Bien que l’évolucion fonétique du français ait été importante par rapport à ce qu’elle a été dans la plupart des autres langues romanes, leur grafie généralement racionalisée par rapport à celle du français ne peut être qu’une source d’inspiration. Que nos seurs latines aient parcouru un chemin similaire ne peut que nous éclairer dans notre quête (que de grands mots) d’un peu plus de cohérence. Les deus autres langues romanes occidentales principales (c’est-à-dire celles qui forment leur pluriel en s), le castillan et le portugais, sont ici prises explicitement come sources d’inspiration. De nombreus principes ortografiques de ces langues sont transposables au français, et c’est ce que nous ferons. Cela aura donc pour effet colatéral agréable de raprocher la grafie du français de celle des deus langues romanes les plus importantes au monde (démografiquement). Cela se manifeste entre autres dans le chois d’éliminer des « lettres grèques » (qui ne le sont pas, ce ne sont que des translitéracions) et dans le chois de transformer les mots en –tion en –cion (voir le –ción espagnol et le -ção portugais).

Partie 2

mercredi 25 juillet 2012

Ĉu la (ne)perfekteco de Esperanto gravas?


Multe da homoj diras, ke esperanto ne estas perfekta kaj estas plibonigebla.

Ili pravas. Mi ankaŭ ŝatas aliajn planlingvojn, kiel Interlingvao kaj Nova Lingvafrankao.
Estas multe da trajtoj de Esperanto, kiuj plibonigeblas (kaj ofte oni jam proponis ke ŝanĝu):
  • La akuzativo (forigi ĝin aŭ nedevendigi ĝin)
  • La ĉapelitaj literoj
  • La vortaro povus pliraciiĝi (eble...)
  • La lingvo povus ŝajni pli nature (almenaŭ por Eŭropanoj – sed tio tute ne objektivas)
  • Ni povus kunigi la –e kaj la –a vortojn en nur unu kategorio.
  • Pli radike: ni povus uzi precipe bazvortojn (radikojn) kun nur malmulte da pre/sufiksoj (kiel en Nova Lingvafrankao).
Sed tio tute ne gravas.
Gravas pli, laŭ mi, ke:
  • Esperanto, kaj nur ĝi, havas komunumon. Homoj uzas ĝin!
  • Ĝi estas ĉiumaniere multe pli facila ol naciaj lingvoj.
  • Ĝi estas jam kaj delonge uzita kiel lingvafrankao egaleca!
Kaj tio ja gravas!

Strategio por disvastigi Esperanton

Se ni volas aldoni en la internacia komunikada sistemo iomete da justico, komuna kaj neŭtrala lingvo (diru ni pli bone “egaleca”) estas ege dezirenda.

La varbulintoj de Esperanto ĝenerale kmonence pensis, ke la lingvo devu anstataŭi ĉiujn (aŭ kvazaŭ ĉiujn) naciajn lingvojn kiel internacia komunikilo.

Bedaŭrinde (aŭ eble male), tio ne okazis kaj hodiaŭ la anglan lingvo ĉefinfluas internacie. Registraroj bedaŭrinde ne ege interesiĝas pri la temo de internacia komunikado (krom ĝi gravegas ekonomike, politike kaj simbole – lingvoj estas potenciloj) kaj ne faris multe por varbi iun solvon dum la 20-a centjaro.

Sed laŭ mi ekzistas iomaj agoj fareblaj por provi ŝanĝi la nunan situacion. Ni devus enkonduki Esperanton kiel nova plia lingvo, latere al la naciaj lingvoj, kun ligataj lingvaj servoj, kiel tradukistoj, ktp.

Do homoj, kiuj kredas je lingva egaleco kaj la kontestado de la hodiaŭa unulingva politiko povus esprimi sin esperante, celante dumaniere:
  • Ili videble ne parolus la “imperian” lingvon.
  • Ili uzus veran internacian lingvon, kaj ĉi tiel ne atakiĝiblus kiel varbuloj de sian propran lingvon.
Ekzemple, en la Unitaj Nacioj, Esperanto iĝus la sepan oficialan lingvon, kaj uzebliĝus per ĉiuj, kiuj ne volus uzi naciajn lingvojn.

Mi ankaŭ kredas ke, nuntempe, se la franclingvaj landoj uzus almenaŭ iomete da Esperanto kaj iomete malpli da franca (kaj ne alia), la franca lingvo fortiĝus iomete. Ĉiuj lingvoj kaj kulturoj spirus iomete pli.